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 Présentation d'une rédaction sur le thème : "Le Rouge et le Noir", Stendhal

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AuteurMessage
Alanna Ciel

Alanna Ciel


Messages : 65
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MessageSujet: Présentation d'une rédaction sur le thème : "Le Rouge et le Noir", Stendhal   Présentation d'une rédaction sur le thème : "Le Rouge et le Noir", Stendhal Icon_minitimeVen 12 Juin - 14:05

Bonjour ! J'aimerai partager avec vous une rédaction que j'ai faite en début d'année sur un extrait de "Le Rouge et le Noir" de Stendhal. Elle pourrait être mieux, je m'en rend compte aujourd'hui, mais je ne voulais pas la modifier. Qu'en pensez-vous ?




Grâce à l'instruction qu'il a reçue, le jeune Julien, fils d'un charpentier - le père Sorel - , est engagé par le maire de Verrières, monsieur de Rênal, comme précepteur pour ses fils. Très intimidé, il se présente chez madame de Rênal qui redoute l'arrivée de ce précepteur.


Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles quand elle était loin des regards des hommes, madame de Rênal sortait par la porte-fenêtre du salon qui donnait sur le jardin, quand elle aperçu près de la porte d'entrée la figure d'un jeune paysan presque encore enfant, extrêmement pâle et qui venait de pleurer. Il était en chemise bien blanche, et avait sous le bras une veste fort propre en ratine violette.
Le teint de ce petit paysan était si blanc, ses yeux si doux, que l'esprit un peu romanesque de madame de Rênal eut d'abord l'idée que ce pouvait être une jeune fille déguisée, qui venait demander quelque grâce à M. le maire. Elle eut pitié de cette pauvre créature, arrêtée à la porte d'entrée, et qui évidemment n'osait pas lever la main jusqu'à la sonnette. Madame de Rênal s'approcha, distraite un instant de l'amer chagrin que lui donnait l'arrivée du précepteur. Julien, tourné vers la porte, ne la voyait pas s'avancer. Il tressaillit quand une voix douce dit tout près de son oreille :
- Que voulez-vous ici, mon enfant ?
Julien se tourna vivement, et, frappé du regard si rempli de grâce de madame de Rênal, il oublia une partie de sa timidité. Bientôt, étonné de sa beauté, il oublia tout, même ce qu'il venait faire. Madame de Rênal avait répété sa question.
-Je viens pour être précepteur, madame, lui dit-il enfin, tout honteux de ses larmes qu'il essuyait de son mieux.
Madame de Rênal resta interdite, ils étaient fort près l'un de l'autre à se regarder. Julien n'avait jamais vu un être aussi bien vêtu et surtout une femme avec un teint aussi éblouissant, lui parler d'un air si doux. Madame de Rênal regardait les grosses larmes qui s'étaient arrêtées sur les joues si pâles d'abord et maintenant si roses de ce jeune paysan. Bientôt elle se mit à rire, avec toute la gaieté folle d'une jeune fille, elle se moquait d'elle-même, et ne pouvait se figurer tout son bonheur. Quoi, c'était là ce précepteur qu'elle s'était figuré comme un prêtre sale et mal vêtu, qui viendrait gronder et fouetter ses enfants !
-Quoi, monsieur, lui dit-elle enfin, vous savez le latin ?
Ce mot de monsieur étonna si fort Julien qu'il réfléchit un instant.
-Oui, madame, dit-il timidement.
Madame de Rênal était si heureuse, qu'elle osa dire à Julien :
-Vous ne gronderez pas trop ces pauvres enfants ?
-Moi, les gronder, dit Julien étonné, et pourquoi ?
-N'est-ce pas, monsieur, ajouta-t-elle après un petit silence et d'une voix dont chaque instant augmentait l'émotion, vous serez bon pour eux, vous me le promettez ?
S'entendre appeler de nouveau monsieur, bien sérieusement, et par une dame si bien vêtue, était au-dessus de tous les châteaux en Espagne de sa jeunesse, il s'était dit qu'aucune dame comme il faut ne daignerait lui parler que quand il aurait un bel uniforme. Madame de Rênal, de son côté, était complètement trompée par la beauté du teint, les grands yeux noirs de Julien et ses jolis cheveux qui frisaient plus qu'à l'ordinaire, parce que pour se rafraîchir il venait de plonger la tête dans le bassin de la fontaine publique. A sa grande joie, elle trouvait l'air timide d'une jeune fille à ce fatal précepteur, dont elle avait tant redouté pour ses enfants la dureté et l'air rébarbatif. Pour l'âme si paisible de madame de Rênal, le contraste de ses craintes et de ce qu'elle voyait fut un grand événement. Enfin elle revint de sa surprise. Elle fut étonnée de se retrouver ainsi à la porte de sa maison avec ce jeune homme presque en chemise et si près de lui.
-Entrons, monsieur, lui dit-elle d'un air assez embarrassé.



"Entrons, Monsieur", lui dit-elle d'un air assez embarrassé.
Elle l'introduisit dans une pièce richement décorée, toute de bois finement travaillé, des plus communs aux plus exotiques, tout en restant harmonieuse. Le sol était couvert de tapis aux riches couleurs, et les murs de tentures plus anciennes les unes que les autres.
"Attendez là, je m'en vais quérir monsieur le maire. Je vous en prie, prenez donc place." dit-elle en lui désignant les sofas et autres fauteuils.
Julien acquiesça, puis, une fois seul, tourna sur lui-même afin de mieux apprécier le somptueux décor dont il n'aurait pas même imaginé la possibilité d'existence.
Alors qu'il s'asseyait dans le plus modeste fauteuil, qui aurait pu à lui seul payer sa maison dans sa totalité, Mme de Rênal apparut en faut d'un escalier de bois et de marbre, son mari la suivant de près.

Se relevant d'un bond, Julien les salua avec tout le respect dont il était capable.
Le maire s'installa et fit signe au paysan de faire de même, avant d'ajouter :
"Ma dame, je vous saurai gré d'aller chercher les enfants et d'attendre du petit salon mon appel. Monsieur le précepteur, dit-il froidement, je suis heureux que vous vous soyez présenté. mais n'êtes-vous pas un peu jeune pour vous occuper de ces chers petits êtres ?
-Monsieur le maire. J'apprend les arts du latin et des mathématiques depuis que je suis en mesure de les comprendre. Je l'enseigne à mes frères et sœurs depuis maintenant trois années. Je pense donc être en mesure d'y initier vos enfants." dit-il du ton le plus humble qu'il ait jamais employé.
M. de Rênal acquiesça avant d'appeler sa femme. Dès que les portes s'ouvrirent, Julien aperçut deux minuscules têtes couvertes de longs cheveux roux et lisses en train de s'avancer, plus excitées qu'un chien devant un os. Leur mère leur tenait fermement la main et les conduisait vers Julien. Ce dernier vit les doux yeux de la dame brillants de larmes contenues à grand-peine.
"je vous présente Thot et Athéna. Les enfants, M. Julien sera votre précepteur."
Après une longue conversation durant laquelle on leur servit du thé à l'orange et des biscuits à la cannelle, une servante vint chercher les enfants, qu'on ne pouvait différencier que par la coiffure, Thot attachant ses cheveux sur sa nuque. M. le maire en profita pour s'excuser, ayant des obligations, le laissant seul avec la maîtresse de maison. La gorge sèche, Julien ne sut plus comment entretenir la conversation, baissant timidement les yeux sur ses mains nouées.
Alors que le maire s'était montré froid et distant, son épouse semblait, elle, plus accommodante. Était-elle réellement prête à avoir un semblant d'amitié pour lui, ou était-ce seulement pour compenser l'attitude de son époux ? Avant qu'il ne puisse y réfléchir plus sérieusement, Mme de Rênal lui tendit un paquet et le raccompagna jusqu'à la porte.
Une fois seul, il découvrit dans le papier deux bougies, une rouge et une noire, ainsi qu'une lettre :
"Pour écrire une missive à M. le maire, cachetez-la de rouge. Pour que je la reçoive en personne, faîtes de même avec la cire noire. Je procéderai de manière similaire."

Les mots ne semblaient pas ce qu'ils étaient aux yeux du jeune érudit. Pour lui, le papier était un champ d'herbe tendre et verte, les mots, mille et uns oiseaux aux mille et unes couleurs, planant pour se laisser observer puis repartant à tire d'aile, les lettres, des fleurs chatoyantes aux pétales translucides éclosant sous ses yeux et fanant dès qu'il détournait le regard.


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